Selon l’OCDE, en 1987 une compétence technique nouvelle avait 30 ans de longévité, en 2024 elle a désormais 2 ans de durée de vie. Une étude de mars 2025 fait le lien entre l’érosion des compétences professionnelles des salariés et l’érosion de leur santé mentale. La formation professionnelle ne serait donc pas seulement un enjeu de compétitivité pour les employeurs, elle serait aussi porteuse de meilleures conditions de travail pour leurs salariés.
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Le mal-être des salariés face à l’obsolescence de plus en plus rapide de leurs compétences
La durée de vie d’une compétence technique en 2024 a de quoi faire pâlir un grand nombre d’actifs actuels, d’autant plus que cette donnée varie en fonction des secteurs professionnels (dans l’informatique elle chute de 6 et 12 mois). À l’évidence, cette « date de péremption » des acquis techniques a des conséquences directes sur la santé mentale des salariés.
Comme l’a démontré l’étude scandinave de 2025, l’obsolescence des connaissances des salariés entrainerait une hausse des épuisements professionnels ainsi qu’une baisse significative de l’engagement des salariés dans leur entreprise.
« Sans possibilité d’évoluer et de s’adapter, les travailleurs peuvent se sentir bloqués, dépassés et sous-estimés. Cela a un impact non seulement sur leur bien-être, mais aussi sur le moral de l’équipe et la productivité globale. » ETUI, 2 juillet 2025.
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