Le lien entre le management et le bien-être au travail a été démontré depuis près de 20 ans. Cependant les pratiques d’encadrement des salariés peinent à évoluer en France pour des raisons principalement culturelles et structurelles, une hiérarchie très « verticale ». Pourtant, le moral des travailleurs français, serait bien loin d’être au beau fixe. Comment les pratiques managériales influencent-elles les conditions de travail de tous ?
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Les rapports de l’Igas publiés en mai 2025 pointent les difficultés du management français
Publiés en mai 2025, les deux rapports de l’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) produits en juin 2024 Pratiques managériales tome I et tome II dressent un constat nuancé sur les méthodes de direction à la française. En tout premier lieu, la France n’accorderait pas assez d’importance à l’autonomie des salariés, contrairement aux autres pays européens. En ce qui concerne la reconnaissance et l’estime portées envers le travail fait, seulement un salarié français sur deux se sent reconnu à sa juste valeur. Enfin, si le soutien ou l’aide du manager est sensiblement le même d’un pays à un autre, l’indice de confiance envers ce dernier est largement inférieur en France que dans les autres pays européens étudiés.
Les rapports IGAS semblent expliquer ces résultats mitigés par la « hiérarchie à la verticale », mais aussi par les formations et les diplômes français en RH bien plus centrés sur les compétences techniques que sur les compétences humaines. « La France accorde une forte importance au diplôme, les grandes écoles sont valorisées. Ce qui peut amener à structurer des hiérarchies, créer des frontières entre les métiers et empêche parfois le travail interdisciplinaire. » constate l’économiste Salima Benhamou dans Le Dauphiné Libéré.
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