Fragilités personnelles des salariés : une réalité en forte hausse

Les fragilités personnelles des salariés s’imposent désormais comme une réalité majeure du monde du travail. Selon le baromètre* 2025 de Malakoff Humanis, 59 % des salariés déclarent vivre une situation de fragilité à travers des difficultés financières, maladies chroniques, aidance ou isolement social, un chiffre en hausse de 17 points depuis 2020. Ces situations, souvent tues ou mal identifiées, ont des répercussions directes sur la vie professionnelle et la performance des entreprises.

———

Le baromètre 2025 de Malakoff Humanis révèle que les fragilités personnelles touchent désormais une majorité de salariés, pour près de six sur dix se déclarent concernés, un chiffre en hausse de 17 points par rapport à 2020. Les difficultés psychologiques, l’isolement, les addictions et les problèmes financiers progressent nettement, tout comme certaines fragilités professionnelles telles que la perte de sens ou l’usure professionnelle. Ces situations, loin d’être marginales, dessinent une réalité durable et préoccupante.

Certaines populations apparaissent plus exposées : les femmes, les jeunes de moins de 25 ans ou encore les salariés franciliens, souvent confrontés à des conditions de vie ou d’emploi plus précaires. Pour autant, il n’existe pas de profil type, toute personne peut, à un moment de sa vie, être fragilisée par un événement personnel ou professionnel.

Les conséquences sur la vie au travail sont réelles, 64 % des salariés concernés estiment que leur situation pèse sur leur équilibre professionnel, avec un impact sur la motivation, la confiance en soi et la qualité de vie au travail. Les dirigeants partagent ce constat, identifiant des effets directs sur l’engagement, la performance, la cohésion des équipes et l’absentéisme.

S’ils se disent préoccupés par ces fragilités, les dirigeants ne se sentent pas toujours légitimes pour agir, notamment sur les aspects personnels. Néanmoins, la tendance évolue : la majorité d’entre eux considère aujourd’hui l’accompagnement des fragilités non plus comme une contrainte, mais comme un levier de performance sociale.

———