Le taux d’emploi des seniors poursuit sa hausse en 2023

En 2023, 58,4 % des seniors âgés entre 55 et 64 ans occupent un emploi en France, un taux en progression, mais toujours en dessous de la moyenne européenne de 63,9 %. Cette étude*, publiée par la Dares, met en lumière une hausse globale de l’emploi des seniors, bien que leur taux d’activité chute fortement après 60 ans.

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Selon une étude de la Dares , 58,4 % des Français âgés de 55 à 64 ans étaient employés en 2023, (contre 82,6 % des 25-49 ans) un chiffre en hausse mais qui reste en deçà de la moyenne de l’Union européenne (63,9 %). En incluant les chômeurs, le taux s’élève à 61,7 % de seniors actifs, soit une légère progression par rapport à 2022.

Au sein de l’Union européenne, la Suède (78 %) et l’Allemagne (74,6 %) affichent les taux d’emploi des seniors les plus élevés, tandis que la France se distingue par un écart significatif entre les 55-59 ans, proches de la moyenne, et les 60-64 ans, en dessous de 12 points.

Une hausse globale de l’emploi des seniors depuis 2014

Entre 2014 et 2023, le nombre de seniors en emploi, y compris ceux cumulant travail et retraite, a augmenté de 10,2 points, selon la Dares. Parallèlement, la part des retraités a baissé de 9,5 points, en grande partie en raison des réformes des retraites. Le taux de chômage des seniors, à 5,4 %, reste inférieur à celui des actifs et a légèrement diminué par rapport à 2022. Cependant, l’emploi des seniors chute après 60 ans. Si 77 % des 55-59 ans sont encore en emploi, ce chiffre tombe à 38,9 % pour les 60-64 ans, avant de passer sous les 20 % à partir de 64 ans.

Un écart persistant dans l’emploi des seniors entre les hommes et les femmes

Le taux d’emploi des femmes âgées de 55 à 64 ans en 2023 est de 57,2 %, légèrement inférieur à celui des hommes (59,7 %). L’écart concerne aussi le taux d’activité, avec 60,4 % pour les femmes contre 63,1 % pour les hommes. Les femmes seniors sont moins souvent au chômage (5,2 % contre 5,5 % pour les hommes), mais elles sont plus souvent inactives, travaillent davantage à temps partiel (31,7 % contre 11,1 % pour les hommes) et sont plus touchées par le sous-emploi (6,2 % contre 2,6 %).

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