Un salarié sur quatre déclare être en situation de santé mentale dégradée

En tant que grande cause nationale de 2025, la santé mentale est un enjeu prioritaire pour les employeurs et le gouvernement. Le récent baromètre* publié par le cabinet Qualisocial, en partenariat avec IPSOS, met en lumière des tendances préoccupantes : un salarié sur quatre déclare être en mauvaise santé mentale (25 %) touchant leur engagement, leur productivité et leur bien-être au travail. Ce constat rappelle aux entreprises l’urgence de renforcer la prévention des risques psychosociaux.

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D’après le baromètre réalisé par le cabinet Qualisocial, 4 % des salariés français jugent leur santé mentale « très mauvaise » et 21 % « plutôt mauvaise ». Des chiffres stables par rapport à l’an dernier, selon le cabinet. À l’inverse, 59 % estiment leur santé mentale « plutôt bonne », 14 % « très bonne ».

Les facteurs aggravants et les impacts sur le travail

Le principal facteur dégradant le niveau de santé mentale des travailleurs est leur manque de confiance dans l’avenir, pour différentes raisons (contexte politique, économique, inquiétude relative à l’intelligence artificielle sur l’avenir des métiers…). Un salarié ayant une faible confiance dans l’avenir a 4,3 fois plus de probabilité d’être en mauvaise santé mentale. Ce constat est largement supérieur à l’année dernière, où le ratio était en moyenne de 1,5.

Des secteurs et populations particulièrement touchés

Les secteurs les plus touchés par une santé mentale dégradée chez les salariés sont l’hébergement médico-social et l’action sociale (34 %), l’hébergement et la restauration (30 %), l’administration publique (30 %), le commerce (29 %) ainsi que l’information et la communication (28 %). Alors que les secteurs comme la construction (19 %), l’industrie (21 %), les services aux entreprises (21 %) et les transports (23 %) semblent moins affectés.

Les jeunes femmes, les salariés à temps partiel, les foyers monoparentaux et les personnes atteintes de maladies chroniques figurent parmi les populations les plus vulnérables.

Les actions de prévention

L’étude rappelle que les employeurs ont tout intérêt à se préoccuper de la santé mentale de leurs salariés, car la baisse du moral affecte fortement la capacité de concentration, l’engagement et l’énergie au travail des salariés. Pourtant, moins d’un salarié sur quatre (23 %) a accès à des mesures de prévention au sein de son organisation leur permettant d’améliorer leur santé mentale.

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