Selon les récentes études de la Dares, le travail de nuit et le travail dominical en 2023 concernent de moins en moins de travailleurs depuis le niveau observé avant la crise sanitaire. Les pratiques de travail nocturne et dominical varient en fonction de la nature de l’emploi et du secteur d’activité.
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Le travail de nuit
Selon l’enquête de la Dares, le travail de nuit est défini comme étant effectué entre minuit et cinq heures du matin. En 2023, le nombre de travailleurs de nuit en France atteint 3,2 millions. 11,1 % des actifs ont travaillé au moins une fois de nuit sur une période de 4 semaines consécutives. Cette proportion a augmenté de 1,1 % depuis 2020, mais reste en deça du niveau observé avant la crise sanitaire (11,9 % en 2019).
L’étude indique que les hommes sont les plus concernés par le travail de nuit (15,1 %) par rapport aux femmes (7 %). De plus, les travailleurs sont plus nombreux dans la fonction publique et plus particulièrement dans les hôpitaux publics (24,3 %), que dans le secteur privé (10,4 %). Le travail de nuit est courant pour plusieurs secteurs d’activités, notamment : la fabrication de denrées alimentaires, boissons et produits à base de tabac (27,6 % des actifs) ; le transport et entreposage (26,6 %) ; la santé humaine (19,2 %) ; l’agriculture (18,9 %) ; l’hébergement et la restauration (17,9 %).
Le travail le dimanche
En 2023, 6,6 millions de travailleurs en France ont exercé leur activité le dimanche. 23,2 % des actifs ont travaillé au moins un dimanche sur quatre semaines consécutives. Ce chiffre est sensiblement en baisse par rapport à 2022 (-0,3 point) et reste inférieur au niveau de 2019 (25,8 %).
Plus de la moitié (52,4 %) des personnes en emploi dans les hôpitaux publics travaillent au moins un dimanche par mois au cours d’une période de quatre semaines. Le travail du dimanche est également répandu dans l’agriculture (52,4 %), l’hébergement et la restauration (52 %), la santé humaine (43,1 %), la fabrication de denrées alimentaires, de boisson et de produits à base de tabac (31,3 %) ou le transport et entreposage (25,7 %).
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