Selon le dernier bulletin épidémiologique sur l’activité physique et la sédentarité des adultes en France, publié par Santé publique France*, les Français ne pratiquent pas assez d’activité physique au quotidien. Un phénomène qui touche davantage les femmes, les personnes âgées et les moins diplômés.
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Le manque d’activité physique et la sédentarité sont des facteurs de risques pour développer de nouvelles maladies, notamment cardiovasculaires, métaboliques et certains cancers. L’Organisation mondiale de santé (OMS) recommande de pratiquer entre deux et cinq heures de sport par semaine. Or, en 2021, moins des trois quarts des hommes (72,9 %) et seulement un peu plus de la moitié des femmes (59,3 %) en France atteignaient ces niveaux, selon les données de Santé publique France. C’est aussi plus d’un adulte sur cinq qui déclare passer sept heures par jour en position assise. Les auteurs de l’étude soulignent qu’il est nécessaire d’inverser la tendance.
De nombreux facteurs influent sur ce constat. Chez les hommes, le respect des recommandations d’activité physique diminue avec l’âge et le fait d’avoir un niveau de diplôme inférieur au baccalauréat. La situation professionnelle joue chez les hommes, par exemple, il y a moins d’activité physique en cas de chômage. Concernant les femmes, la vie en couple avec des enfants réduit la probabilité d’atteindre les recommandations.
Les disparités régionales sont aussi importantes. La Bretagne (78,9 %) et l’Occitanie (77,2 %) se démarquent par une fréquence nettement supérieure à la moyenne nationale, alors que le Centre-Val de Loire (66,7 %), l’Île-de-France (67,7 %) et les Hauts-de-France (69,2 %) sont les régions avec le plus faible taux d’activité physique. Concernant la région des Pays de la Loire, le taux s’élève à 74,1 %.
À l’approche des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, promouvoir le sport s’impose comme une grande cause nationale. Les auteurs de l’étude voudraient inclure l’ensemble de la population et maintenir cet élan sur le long terme.
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* Cette enquête a été menée sur un échantillon aléatoire de la population résidant en France. L’analyse porte sur 4 571 participants âgés de 18 à 75 ans interrogés sur leurs connaissances sur l’AP et la sédentarité. Des analyses descriptives et des modèles multivariés ont été réalisés.