Multi-expositions : le travail nous brise-t-il le cœur ?

Les maladies cardiovasculaires et les AVC sont la deuxième cause de mortalité en France après les tumeurs. Si nous sommes de plus en plus nombreux à savoir que notre mode de vie joue sur ces maladies, nous ignorons bien souvent que notre travail nous y expose parfois tout autant. Santé publique France a publié le 14 février 2024 une étude révélant les différents types d’expositions professionnelles nuisibles à la santé de notre cœur.

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Ces multiples facteurs professionnels qui exposent les salariés de tous âges aux maladies cardiovasculaires

Santé publique France a choisi de se servir à nouveau des résultats de l’enquête Sumer 2016-2017 afin de tirer la sonnette d’alarme concernant les facteurs de risques professionnels favorisant l’apparition des maladies cardiovasculaires.

Ces expositions professionnelles fragilisant notre cœur ont été classées en trois catégories :

  • Nuisances chimiques (particules ultrafines, plomb, dichlorométhane, trichloroéthylène et des hydrocarbures fluorés).
  • Nuisances physiques liées en majorité à l’exposition au bruit.
  • Risques psychosociaux (contraintes organisationnelles) liés principalement au déséquilibre entre les efforts consentis par un salarié et la reconnaissance de cet effort ou bien encore par l’accumulation d’une surcharge psychologique du salarié face à un manque de liberté décisionnelle.

Ainsi 75,1 % des salariés français ont été exposés à une nuisance professionnelle, quelle que soit sa nature, durant leur dernière semaine de travail. En ce qui concerne les nuisances chimiques, 17,6 % de salariés y ont été exposés au moins une fois (30,4 % sont des hommes contre 4,4 % de femmes). Quant à l’exposition au bruit, elle concerne 32,9 % des travailleurs. Les nuisances de type organisationnelles touchent au moins une fois par semaine 88,3 % des salariés avec une quasi-parité entre hommes et femmes.

Enfin, nous noterons que lorsque ces facteurs de risques de différentes natures s’additionnent, ce qui est le cas pour 48,3 % des salariés, la principale surexposition mélange une contrainte d’ordre psychosocial à une exposition au bruit.

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