Seniors et emploi : les discriminations liées à l’âge persistent

Le 17e baromètre* publié par le Défenseur des droits, en collaboration avec l’Organisation internationale du travail (OIT), met en lumière les discriminations liées à l’âge dans l’emploi. Bien que le taux d’emploi des seniors augmente, des stéréotypes persistent et des pratiques discriminatoires affectent leur accès à l’embauche, à la formation et leur maintien dans l’emploi.

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Le taux d’emploi des seniors est en progression constante depuis plusieurs années, représentant désormais plus d’un quart des 30,6 millions** d’actifs en France. Cette hausse s’explique par des évolutions sociétale, comme l’augmentation de l’activité féminine, par des politiques publiques répondant au vieillissement de la population et au recul de l’âge moyen d’entrée sur le marché du travail. La réforme des retraites de 2023, avec l’allongement de la durée de cotisation et l’âge légal de départ à 64 ans d’ici 2030, intensifie les enjeux liés au maintien des seniors dans l’emploi.

Reconnaissance professionnelle : un défi pour les seniors face aux discriminations

Les seniors subissent de nombreuses discriminations liées à leurs âges. Ces discriminations sont notamment dues à leur âge, avec des stéréotypes qui les décrivent comme dépassés par les technologies, difficiles à intégrer dans les équipes jeunes, coûteux pour les entreprises et manquant de dynamisme. Ces clichés influencent les comportements et les attitudes, détériorant leurs conditions de travail.

Parmi les actifs de 50 ans et plus, 33 % ont connu une rupture professionnelle au cours des 5 années précédant l’enquête (licenciement, démission, rupture conventionnelle…). Parmi ceux ayant vécu un licenciement ou une rupture conventionnelle à l’initiative de l’employeur, 23 % estiment que cette décision est liée à leur âge.

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