Visiblement, nous sommes 8 millions de Français à conduire avec un problème de vue mal ou non corrigé. Pire, un million de Français conduisent avec une vision inférieure au seuil légal de 5/10e, selon l’AsnaV (Association pour l’amélioration de la vue). On estime à 12 % le nombre d’accidents de la route liés à des problèmes de vue dans le monde alors que notre santé visuelle ne nous a jamais autant préoccupés. Cette situation paradoxale interroge, d’autant plus que les défauts de vision au volant se décuplent avec les grands facteurs de risques routiers traditionnels.
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Au volant la vue c’est la vie, 90 % des informations de conduite sont visuelles
Que cela soit en ville ou sur les grands axes, la vision est le principal élément de conduite :
- La vision de loin permet d’anticiper la signalisation ou les dangers à venir.
- La vision binoculaire nous permet d’adapter la conduite au tracé de la route.
- La vision de près est bien évidemment la plus sollicitée pour le contrôle du véhicule et de la vitesse.
- La vision latérale permet de conserver sa trajectoire tout en se mobilisant sur les dangers proches venant, par exemple, des autres usagers tels que les piétons ou vélos qui couperaient la voie de façon inopinée.
Comment imaginer conduire en toute sécurité sans ces informations essentielles ?
Pourtant, le Baromètre 2023 de la santé visuelle (sondage Opinion Way pour l’AsnaV), nous apprend que 42 % des Français porteurs de lunettes ou de lentilles ne les utilisent pas pour conduire une voiture, un taux en hausse par ailleurs de 8 % par rapport à l’enquête précédente de 2021. Tout simplement car ils estiment que ce n’est pas nécessaire ou qu’ils les oublient. Pourtant, 70 % de ces mêmes conducteurs ressentent une gêne visuelle de temps à autre en conduisant et 89 % des sondés accordent une grande importance à leur santé visuelle.
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