Une étude* publiée le mardi 16 juillet présente l’espérance de vie des travailleurs français à 35 ans, selon la catégorie socioprofessionnelle et du niveau de diplôme. Les cadres vivent plus longtemps que les ouvriers, ce qui témoigne de l’impact des conditions de vie et de travail. L’étude souligne également que les inégalités sociales en termes de mortalité persistent en France.
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Les différences en terme d’espérance de vie restent importantes entre cadres et ouvriers
D’après les données récoltées par L’Insee, durant les années 1990, un homme cadre avait une espérance de vie de 7 ans de plus qu’un ouvrier. Tandis que sur la période de 2020 à 2022, les cadres vivent en moyenne 5 ans et 3 mois de plus que les ouvriers. Les hommes cadres de 35 ans peuvent espérer vivre jusqu’a 83,9 ans, contre 78,6 ans pour les ouvriers. Pour les femmes ouvrières et cadres, cet écart est moins important (3,4 ans) mais il a légèrement augmenté (+0,8 point).
L’étude révèle également qu’entre 35 et 65 ans, les ouvriers sont deux fois plus susceptibles de mourir que les cadres.
Depuis la fin des années 1970, la proportion du nombre de cadres a augmenté alors que celle des ouvriers a diminué, avec notamment des caractéristiques différentes. Tout d’abord, les ouvriers sont davantage exposés à des risques professionnels. De plus, l’Insee souligne que les modes de vie ont un impact sur leur santé. Par exemple, les comportements de santé à risque ou le fait de fumer, même si le nombre de décès liés aux cancers du poumon diminue depuis 1990.
Un écart important selon les diplômes
L’Insee révèle que l’espérance de vie des hommes augmente avec le niveau de diplôme. À 35 ans, un homme diplômé du supérieur vit en moyenne 2 ans de plus qu’un bachelier, 3,6 ans de plus qu’un titulaire de CAP ou BEP, et 4,9 ans de plus qu’un diplômé du brevet ou du certificat d’études. Un diplômé à 35 ans vit en moyenne 8 ans de plus qu’un non-diplômé en 2020-2022, un écart légèrement en baisse depuis 1991-1998.
Concernant les femmes, l’écart entre diplômées et non-diplômées est de 5,4 ans en 2020-2022, en légère hausse depuis 1991-1998. L’espérance de vie varie moins selon le niveau de diplôme chez les femmes. Celles diplômées du supérieur vivent en moyenne 0,9 an de plus qu’une bachelière.
De manière plus générale, les femmes ont une espérance de vie plus longue. Les ouvrières vivent 0,7 an de plus que les hommes cadres. Selon l’étude, ces résultats s’attribuent à des comportements plus sains de la part des femmes, comme une moindre consommation d’alcool et un meilleur suivi médical, notamment pendant leur vie féconde.
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* « Espérance de vie à 35 ans par catégorie socioprofessionnelle et diplôme » – L’Insee. Données de 1976-1984 à 2020-2022.
