Santé publique France apporte de nouvelles informations sur la prévalence des troubles musculo-squelettiques (TMS) en France, à la fois sur la population générale et chez les actifs, en fonction de la catégorie socio-professionnelle et du secteur d’activité.
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Sur le plan national et mondial, les TMS représentent la première cause de morbidité liée au travail et la première cause de maladie professionnelle indémnisées pour 88 % des cas reconnus par le régime général, soit 44 492 cas en 2019*. À travers cette étude, Santé publique France met en avant les données inédites sur les TMS afin de souligner l’importance de leur utilité pour les acteurs de la santé, tant dans le domaine de la prévention que de la recherche.
La prévalence des TMS chez les femmes et les hommes
Selon le baromètre de Santé publique France**, la prévalence des TMS, comprenant à la fois les douleurs au dos et membre supérieur, chez les personnes âgées entre 18 et 64 ans dans la population générale est de 58 % chez les femmes et 51 % chez les hommes. Plus spécifiquement, les TMS du dos touchent 47 % des femmes et 40 % des hommes, tandis que les TMS du membre supérieur est de 30 % chez les femmes et 27 % chez les hommes. Cette prévalence tend à augmenter avec l’âge pour les deux sexes.
Les données sont similaires pour les actifs occupés de la même tranche d’âge, avec 60 % des femmes et 54 % des hommes déclarant des TMS du dos et du membre supérieur. Pour les TMS du dos, les pourcentages sont de 48 % chez les femmes et de 42 % chez les hommes, tandis que les TMS des membres supérieurs sont signalés respectivement par 31 % des femmes et 28 % des hommes.
Les lombalgies hors sciatiques au niveau du dos et les TMS de l’épaule au niveau du membre supérieur sont les plus couramment rapportés.
Focus sur les secteurs d’activités les plus à risques et mesures recommandées
L’étude identifie des secteurs d’activité prioritaires pour mener des actions de prévention : l’industrie manufacturière, la construction chez les hommes et le secteur de la santé humaine et action sociale chez les femmes.
Au niveau professionnel, des interventions de prévention, intégrant les risques professionnels et personnels sont nécessaires, telles que l’adaptation des postes de travail, l’organisation du travail et la gestion des risques psychosociaux (RPS). En outre, il est conseillé de limiter la sédentarité au quotidien pour favoriser la diminution des troubles musculo-squelettiques.
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* Cnam. Rapport annuel 2019. Paris : L’Assurance Maladie – Risques professionnels; 2020 p. 168.
** Baromètre de Santé publique France 2021.
