Le niveau de détresse psychologique des salariés s’améliore mais reste préoccupant

D’après les résultats de la 13e édition du baromètre « état de santé psychologique des salariés français »* réalisée par le cabinet Empreinte Humaine avec OpinionWay, le niveau de détresse psychologique des travailleurs est en légère baisse, mais demeure toutefois préoccupant.

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Un recul modéré mais préoccupant de la détresse psychologique chez les salariés

L’étude révèle que 42 % des salariés français sont dans un état de détresse psychologique, ce qui représente une baisse de 6 points par rapport à octobre 2023. Une situation qui reste tout de même préoccupante avec notamment 15 % des salariés qui sont en situation de détresse psychologique élevée, allant jusqu’à une hospitalisation et des arrêts de travail de longue durée.

Huit salariés sur dix estiment que leur environnement de travail contribue partiellement ou totalement à leur mal-être. Cette tendance se démarque davantage dans les ETI (53 %), les TPE (49 %) et les PME (42 %). En revanche, les entreprises de plus de 5 000 salariés affichent un taux de détresse psychologique plus faible (32 %). D’après le rapport, les grandes entreprises se consacrent davantage dans la prévention des risques psychosociaux (RPS) et au bien-être des collaborateurs.

Les principaux facteurs de la détresse psychologique au travail

Parmi les facteurs de détresse psychologique les plus mentionnés par les travailleurs, on retrouve le manque de temps (55 %), l’incapacité à refuser des tâches supplémentaires (46 %) et l’utilisation d’outils inadaptés (49 %). Ces problèmes obligent souvent à privilégier la quantité sur la qualité et à subir un manque de reconnaissance professionnelle, conduisant à des sentiments d’inutilité chez 33 % des salariés. De plus, 40 % des employés travaillent en situation de stress, craignant des erreurs et les blâmes associés.

Des progrès limités et des actions insuffisantes en entreprise

Si les salariés sont mieux formés à reconnaître les signaux de détresse psychologique, les entreprises manquent encore d’initiatives concrètes. Seuls 39 % d’entre elles sensibilisent suffisamment à la prévention des risques psychosociaux, et moins de 40 % disposent de personnel dédié à la santé mentale. Bien que les managers jouent un rôle clé, les actions restent insuffisantes pour réduire durablement le stress au travail et prévenir les burn-out. Le cabinet souligne la nécessité d’améliorer l’organisation et la gestion de la charge de travail pour limiter les risques psychosociaux.

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