En 20 ans, les contrats courts sur le marché du travail ont été multipliés par 2,5 et le travail temporaire a augmenté de 40 % selon le Gouvernement. Il était donc indispensable de connaitre et de comprendre l’impact que peut avoir ce type de contrats sur la qualité de vie professionnelle et privée. L’étude de la DARES, publiée le 13 mars 2025, fait le point sur la santé au travail des salariés en CDD ou en intérim en la comparant, pour plus d’impartialité, à celle des salariés en CDI aux critères professionnels similaires.
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Salariés en contrats courts : leurs conditions de travail souffrent-t-elles de la précarité de leurs emplois ?
L’enquête de la DARES, « Emploi temporaire court, long, subi ou choisi… Quelles conséquences sur les conditions de travail et le bien-être des salariés ? » souligne, en tout premier lieu, les effets de l’imprévisibilité et de l’insécurité de l’emploi tant sur les travailleurs en CDD que sur les travailleurs en intérim, bien que les conséquences de cette précarité semblent petit à petit s’atténuer en fonction de la durée du contrat (pour les CDD supérieurs à 6 mois) ainsi que lorsque le poste à contrat court propose les mêmes caractéristiques qu’un poste en CDI.
En revanche, de façon plus inattendue, il semblerait que les travailleurs en CDD ou en intérim soient moins fragilisés par les risques psychosociaux que ceux en CDI à postes équivalents :
- Les conflits éthiques (sentiment d’inutilité du travail, activité professionnelle qui contredit des valeurs personnelles, etc.) se voient réduits de -0,05 pour les salariés en CDD et de -0,05 pour les intérimaires.
- Les demandes émotionnelles (tension avec le public, confrontation à la souffrance, la violence ou la mort, etc.) se voient réduites de -0,05 pour les salariés en CDD et de -0,03 pour les intérimaires.
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