Jeunes actifs et absentéisme : une nouvelle relation à la santé au travail

Depuis 2019, la prescription d’arrêts-maladie des actifs de 18 et 30 ans ne cesse de progresser. Les jeunes actifs sont-ils réellement plus fragiles que les autres salariés ou, au contraire, ne cherchent-ils pas à mieux préserver leur santé ? Les attentes et les aspirations en matière de santé au travail de cette génération Z, souvent victime de clichés, sont-elles si différentes de celles de leurs aînés ?

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L’augmentation des arrêts-maladie des moins de 30 ans 

Le pourcentage général d’absentéisme des salariés demeure toujours très élevé (42 %), mais relativement stable, selon le Baromètre Absentéisme Malakoff Humanis 2025 publié le 5 juin 2025. En revanche, l’absentéisme des 18-30 ans atteint, en 2024, 49 % des jeunes salariés, un chiffre qui ne cesse d’augmenter.

Pourtant, les arrêts de plus de 30 jours concernent seulement 8 % de la génération Z, d’ailleurs les 18-30 ans sont arrêtés en moyenne 12 jours par an (contre 15 jours pour la totalité des salariés)*. La différence s’établirait plutôt sur les arrêts courts (de 1 à 3 jours) : ils concernent 39 % des moins de 30 ans alors que la moyenne des autres salariés est de 30 %. Se considérant en leur grande majorité en plutôt bonne santé, la disparité entre les actifs de 18-30 ans et les autres réside ailleurs : « […] Les jeunes actifs ont pris conscience que la santé est un bien important, qu’il faut la préserver. Ils ne vont pas plus mal que les autres, mais lorsqu’ils ne vont pas bien, ils hésitent moins que les autres à se mettre en arrêt. » *.

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* Les Échos – « Ils hésitent moins que les autres à se mettre en arrêt maladie » : pourquoi les jeunes se préservent plus que les autres salariés.