Impact de l’épidémie de COVID-19 sur la santé mentale des travailleurs

Santé publique France fait le point sur l’impact négatif de la pandémie de COVID-19 et des modifications engendrées sur les conditions de travail, sur les comportements et la santé mentale des travailleurs.

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Dans le cadre de la pandémie de COVID-19, des mesures de distanciations ont été mises en place, notamment depuis le premier confinement en 2020, afin de limiter la propagation du virus. Les conditions de travail ont connu des modifications importantes, notamment la mise en place du télétravail, des situations de chômage partiel, ainsi que d’autres changements sur l’organisation du travail. Un changement global qui a pu être source de satisfaction ou de tension.

Afin d’estimer l’impact de la pandémie, trois enquêtes ont été menées en 2020*, sur les troubles anxio-dépressifs, la consommation d’alcool et de tabac auprès des employeurs. L’analyse de ces trois enquêtes démontre l’impact négatif de la pandémie et des modifications sur l’organisation de travail associés à la santé mentale des travailleurs.

Concernant les résultats, 30,5 % des actifs occupés ont ressenti des symptômes d’anxiété, en mars 2020 au début du confinement, contre 15,9 % fin juin. De plus, on estime qu’un actif sur cinq présentait des symptômes dépressifs au début des deux confinements. Lors du premier confinement, les troubles du sommeil concernaient environ deux tiers des actifs occupés et étaient plus fréquents chez les femmes.

Parmi les modifications importantes, l’évolution des modalités de travail a eu des impacts sur la santé mentale des travailleurs. En effet, la promiscuité au sein du foyer, les organisations du travail, et la situation financière ont participé à l’apparition de l’anxiété et/ou de la dépression. De plus, il a été constaté que 30 % des personnes interrogées déclaraient avoir augmenté leur consommation de tabac contre 14 % pour l’alcool.

Enfin, Santé publique France souligne un point de vigilance pour les secteurs d’activité les plus à risques qui sont les secteurs de l’enseignement, les activités des arts et spectacles, les assurances et finances.

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*Les évolutions des indicateurs sont également disponibles après 2020, l’enquête ayant continué en 2021 et 2022.