Fatigue informationnelle au travail, n’est-il pas temps de nous sentir libérés, délivrés ?

Une enquête* publiée en décembre 2024 par la Fondation Jean-Jaurès, avec l’Obsoco et Arte nous envoie une « notification » : la fatigue informationnelle est un enjeu important de santé au travail. La révolution numérique a changé notre façon de travailler : travail hybride et échanges virtuels remplacent petit à petit le présentiel. Désormais tous concernés par le flux continu d’informations virtuelles, peut-on réellement réapprendre à nous délivrer de notre laisse numérique ?

———

Quels sont les salariés souffrant de fatigue informationnelle ?

Fatigue informationnelle au travail (FIT) ou infobésité sont les nouveaux maux de la santé au travail à l’ère du numérique. La multiplicité des outils virtuels (mails, plateformes collaboratives, réunions en visio, etc.) était pourtant censée nous faire gagner en efficacité, en productivité et en liberté.

Selon l’étude, la fatigue informationnelle touche toutes les professions, tous les secteurs et tous les types de catégories socioprofessionnelles. Toutefois, les plus épuisés par l’obésité informationnelle seraient les cadres et professions intellectuelles (à 42 %), puis les chefs d’entreprise, les agents de maitrise, les professions libérales ainsi que les professions intermédiaires (entre 29 et 27 %). Assez logiquement, les salariés les plus sensibles à l’infobésité sont les plus sujets à recevoir, à trier et à hiérarchiser les informations virtuelles.

———