À l’occasion de la semaine européenne de prévention et d’information sur l’endométriose (du 3 au 9 mars) et de la journée mondiale de lutte contre cette maladie (28 mars), il est nécessaire de sensibiliser le public et les professionnels de santé à cette pathologie encore trop méconnue. Dans ce contexte, une campagne nationale de sensibilisation a été lancée afin d’améliorer le repérage et la prise en charge de la maladie. En parallèle, la région Pays de la Loire renforce son engagement en développant une filière dédiée et en mettant à disposition des ressources pour mieux accompagner les patientes et les professionnels de santé.
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L’endométriose est une affection inflammatoire chronique encore méconnue et souvent diagnostiquée tardivement. Elle se caractérise par la présence anormale de tissus similaires à la muqueuse utérine en dehors de l’endomètre et du myomètre. Ses effets varient considérablement d’une patiente à l’autre, pouvant impacter la fertilité, la qualité de vie et provoquer des retentissements fonctionnels profonds liés à la douleur.
En moyenne, il faut entre 7 et 10 ans pour poser un diagnostic, un retard qui s’explique par des symptômes peu spécifiques, une certaine réticence à parler des règles et de la sexualité, ainsi qu’une tendance à minimiser la douleur. Ce délai est à l’origine d’une évolution silencieuse de la maladie.
Campagne sur l’endométriose : en parler plus pour mieux la détecter
Le Ministère du travail, de la santé, des solidarités et des familles dévoile une campagne de sensibilisation sur l’endométriose. Inscrite dans la stratégie nationale lancée en 2022, cette initiative porte le message « En parler plus pour mieux la détecter » . Son objectif : mieux faire connaître cette maladie qui concernerait entre 1,5 et 2,5 millions de personnes menstruées en France, soit environ une femme sur dix.
Pour favoriser un dépistage plus rapide de l’endométriose, la campagne s’adresse à deux publics. D’un côté, elle informe le grand public en le dirigeant vers le site Santé.fr, qui propose des ressources détaillées sur les symptômes, le diagnostic, les traitements et les droits des patients. De l’autre, elle vise les professionnels de santé en les encourageant à approfondir leurs connaissances, à se former et à intégrer les filières régionales dédiées pour orienter les patientes vers une prise en charge adaptée.
L’élaboration de cette campagne a bénéficié de l’expertise des associations EndoFrance, ENDOmind et Info-endométriose, garantissant ainsi une sensibilisation efficace et accessible à tous.
Les actions mises en place dans les Pays de la Loire
L’endométriose touche entre 100 000 et 150 000 femmes en Pays de la Loire. L’ARS Pays de la Loire s’engage à mettre en place une filière dédiée à l’endométriose afin de soutenir les professionnels de santé de premier recours dans le dépistage et le suivi des patientes. L’enjeu principal est d’optimiser le diagnostic et d’offrir une prise en charge locale, coordonnée et impliquant plusieurs spécialités médicales.
Soutenu par l’ARS, EndoRef Pays de la Loire coordonne les actions pour renforcer la prise en charge de l’endométriose. Sa mission : structurer la filière, améliorer la visibilité de l’offre de soins, former les professionnels et assurer la communication entre acteurs de santé, institutions et associations de patientes. EndoRef Pays de la Loire lancera prochainement un site internet dédié, offrant un annuaire des professionnels formés à l’endométriose ainsi que des informations détaillées sur les parcours de soins. Une carte interactive régionale y sera également accessible.
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