L’enquête européenne des entreprises sur les risques nouveaux et émergents (ESENER) 2024 de l’EU-OSHA met en avant des préoccupations majeures liées aux conditions de travail, notamment la sédentarité excessive, les risques psychosociaux (RPS) et les effets de la numérisation.
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Les troubles musculosquelettiques (TMS) restent le principal risque, comme en 2019. Parmi les facteurs les plus fréquemment signalés figurent la position assise prolongée (64 % des établissements) et les gestes répétitifs des bras ou des mains (63 %). Le port de charges lourdes concerne 52 % des lieux de travail, tandis que la gestion de clients, patients ou élèves difficiles représente un défi pour 56 % des organisations. En ce qui concerne les RPS, 25 % des entreprises ne reconnaissent toujours pas ces risques, mettant en évidence une faille importante.
L’étude met également en évidence une augmentation du télétravail, touchant 23 % des entreprises en 2024 contre 13 % en 2019. Cette évolution va de pair avec une prise de conscience accrue des impacts de la numérisation sur la santé et la sécurité au travail. L’intelligence artificielle et la robotique avancée sont identifiées comme des sources potentielles de stress et de RPS. Les technologies numériques sont désormais intégrées dans 43 % des lieux de travail, avec des taux plus élevés en Espagne et en Slovénie (60 %). Leur essor entraîne des défis majeurs, tels que l’intensification du rythme de travail (35 %), la surcharge informationnelle (32 %) et l’effacement des frontières entre sphère professionnelle et personnelle (27 %).
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