Les cartables sont ressortis et les enfants sont repartis, mais qui les a accompagnés à l’école ? Être parents en 2025 est avant tout un rôle d’équilibriste, bien souvent orchestré par les mères. Pourtant, de nombreux pères souhaiteraient changer la donne et s’investir réellement dans leur vie familiale autant que dans leur vie professionnelle.
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Les pères et le travail, de nombreux clichés perdurent
Bien souvent, lorsque l’on parle de difficultés à articuler vie professionnelle et vie familiale, ce sont les femmes qui sont évoquées, ce qui est assez logique au vu des conséquences que ce déséquilibre peut avoir tant sur leur santé mentale que sur leur précarité professionnelle. Mais qu’en-t-il des pères, cette disparité, toujours aussi évidente, leur convient-elle réellement ?
Selon l’article publié par l’Anact en octobre 2024, Parentalité et travail : une conciliation encore difficile, le rôle du père dans notre société n’a pas beaucoup évolué : il demeure celui qui « doit » subvenir aux besoins financiers de la famille. Ce que confirme une étude du Crédoc (Centre de Recherche pour l’Étude et l’Observation des Conditions de Vie) de février 2024, Parité : affranchir les hommes du modèle « monsieur-gagne-pain, madame-gagne-petit » : selon 24 % de la population, un homme devrait toujours travailler malgré de jeunes enfants dans son foyer. De plus, 58 % des jeunes hommes normalisent le fait d’avoir moins de temps libre que leur compagne dans le but de gagner plus d’argent, quitte à exercer beaucoup de responsabilités professionnelles.
Nous noterons par ailleurs que, selon le Crédoc, si la maternité réduit l’employabilité des femmes, il semblerait qu’elle accroit considérablement celle des hommes.
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