Absentéisme au travail en 2023 : une baisse constatée mais à un niveau toujours élevé

Bien que le taux d’absentéisme en entreprise ait augmentait l’an dernier, il a connu une légère baisse de 0,59 point en 2023, atteignant 5,17 %. Un taux qui reste toutefois supérieur à celui de 2021 (5 %), selon l’Observatoire des arrêts de travail* du groupe Apicil.

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L’absentéisme en entreprise est un phénomène de plus en plus préoccupant en France, reflétant les profondes mutations du monde professionnel et l’évolution du rapport au travail. Selon l’observatoire des arrêts de travail du groupe Apicil, les salariés ayant eu au moins un arrêt de travail dans l’année retrouvent son niveau d’il y a deux ans, soit 27,46 % (27,78 % en 2021).

En 2022, l’année a été particulièrement marquée par le variant Omicron, c’est pourquoi la reprise d’une vie professionnelle normale a eu pour effet d’entrainer une hausse du niveau d’absentéisme. Cela s’explique notamment par le relâchement des gestes barrière, ayant pour effet une augmentation des arrêts de travail en raison du Covid.

En 2023, les arrêts en lien avec le Covid ont diminué, et les maladies ordinaires, la fatigue, et les mauvaises conditions de travail sont redevenues les principales causes d’absentéisme. Le taux d’absentéisme, qui avait atteint 5,76 % en 2022, est redescendu à 5,17 % en 2023.

Moins d’arrêts, mais plus longs

La durée moyenne globale des arrêts de travail en 2023 est de 23,7 jours et connaît une légère hausse par rapport à l’année précédente (22,13 jours). Les arrêts de de longue durée augmentent le plus, mais le niveau du micro-absentéisme (moins de trois jours) a également augmenté en 2023 (17,14 %, +5,21 points).

Sur le long terme, les salariés sont de plus en plus absents sur leur lieu de travail. Les pathologies psychologiques ont pris davantage d’importance dans les prescriptions des arrêts de travail (la fatigue, le burn-out et la dépression).

Les arrêts pour maladies dominent largement (89%), tandis que les temps partiels thérapeutiques, en progression depuis trois ans, représentent 4,59%. Puis les maladies professionnelles qui connaissent une hausse, entraînent les arrêts les plus longs avec une moyenne de 86,20 jours et représentent 0,31 % des arrêts.

Les jeunes actifs et le secteur de la santé en première ligne

Bien qu’il y ait une baisse du taux d’absentéisme pour toutes les catégories d’âge, les salariés âgés de 30 à 39 ans sont les plus concernés, avec 30,46 % ayant eu au moins une absence en 2023. Les collaborateurs de plus de 60 ans présentent la plus faible proportion d’absences (19,64 %). Les femmes sont également plus concernées que les hommes. Enfin, les secteurs de la santé, l’économie sociale et de l’éducation restent les plus impactés avec un taux d’absentéisme de 6,79 %.

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