Les perturbateurs endocriniens (PE) sont devenus un sujet majeur de santé publique au cours des dernières décennies et suscitent de nombreuses questions en milieu professionnel concernant les risques pour la santé des salariés. D’origine naturelle ou artificielle, ces substances chimiques, présentes dans de nombreux produits courants, sont susceptibles d’interférer sur le système endocrinien provoquant des effets nocifs pour la santé.
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Mieux comprendre les risques
Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques qui peuvent altérer le fonctionnement normal du système endocrinien, lequel régule les hormones dans notre corps (effets potentiels sur la reproduction, la croissance, le développement ou le comportement). Ils sont présents dans de nombreux produits utilisés dans le cadre professionnel, tels que les produits chimiques, les plastiques, les cosmétiques et les pesticides.
Repérer et prévenir
Les salariés sont susceptibles d’être exposés à des substances potentiellement perturbatrices endocriniennes dans l’environnement de travail. De nombreuses substances chimiques sont ainsi suspectées d’avoir des propriétés de perturbation endocrinienne comme les bisphénols, les phtalates, les parabènes, les composés polybromés, les composés perfluorés, les alkylphénols… Ces expositions peuvent se faire par ingestion, inhalation, ou contact cutané.
La prévention des risques liés à ces substances chimiques doit être intégrée dans une approche globale d’évaluation et de prévention des risques chimiques. Selon l’INRS, la démarche de prévention recommandée est similaire à celle qui doit être mise en œuvre pour les agents chimiques cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR). L’objectif est de supprimer les perturbateurs endocriniens identifiés ou de les remplacer par des produits moins nocifs. Si cela n’est pas possible, il est important de réduire les expositions au minimum en utilisant les mesures de protection collective et individuelle appropriées.
Les perturbateurs endocriniens représentent un risque significatif pour tous les travailleurs, mais les salariés en âge de procréer sont particulièrement vulnérables et il est nécessaire de les former et de les informer sur les risques potentiels. De plus, il est recommandé aux femmes qui sont enceintes ou qui ont un projet de grossesse de prendre contact avec leur service de santé au travail en cas d’exposition à des perturbateurs endocriniens.
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